IDA, Infante D. Anrique, 1994
Gobelins experimental
Lã e linho fiados manualmente, lã cardada, algodão, seda natural, seda vegetal, ráfia natural, crina e fio metálico.
Dimensões: 144×158 cm
É evocada não só a imagem tradicional do impulsionador das Descobertas como as suas próprias iniciais I(nfante) D(om) A(nrique). Esta figura domina o centro da composição onde se destaca o grande chapeirão borgonhês. Os restantes elementos de carácter dramático afloram o naufrágio de Camões, o salvamento dos Lusíadas e toda uma gama de padecimentos.
Departure, 1994
This tapestry evokes the Portuguese king who was the driving force behind the Discoveries, featuring his initials I(for Infant) D(for Dom) A(for Anrique). This figure dominates the centre of the composition, emphasised by the large Burgundian hat. The face is clear, indicating the strength of thought complemented by the action, symbolised by the hand. The latter can also signify the wounds and the suffering inflicted and sustained when carrying out the action of conquering. The hand, so dramatically designated, can also be the hand of the infidel, thus the Arab characters, or the Hand of Fatima that evokes the presence of the former, hampering the progress of the navigators. The other dramatic elements refer to the shipwreck of Portugal’s major poet, Camões, to the rescue of the Lusíadas and a whole range of trials defined in the greys and browns that are evocative of an African landscape, superposed on the head of the Infante like a curtain of obstacles and difficulties.
Le depárt, 1994
C’est non seulement l’image traditionnelle de celui qui a le plus stimulé les Découvertes portugaises comme ce sont ses propres initiales que l’on retrouve dans le titre. En effet, dans le mot IDA, qui signifie “départ”, nous avons les lettres I d’Infant, D de Dom et A de Anrique. Sa figure domine le centre de la composition où le grand chapeau de Bourgogne est tout particulièrement mis en relief. Son visage se présente limpide. On y peut lire toute la force de la pensée que l’action de la main rend plus complète. Cette main que l’on peut encore interpréter comme indiquant les blessures et les marques de souffrances inhérentes à tout travail de réalisation. Une main qui s’expose d’une forme aussi dramatique peut encore être interprétée comme la main de l’infidèle où l’on devine des caractères arabes ou bien la Main de Fatima qui évoque la présence qui empêche les navigateurs d’avancer. Les restants éléments dramatiques se rapportent au naufrage de Camões, au sauvetage des Lusiades et à toutes sortes de souffrances qui se définissent à travers les gris et les marrons d’évocation africaine qui se superposent à la tête de l’Infant comme s’il s’agissait d’un rideau d’obstacles et de difficultés.





